Actualités Économie

Café: l’addition va se corser

Mauvaise nouvelle pour tous les amateurs de café : le prix de leur petit noir risque d’augmenter. Comme le soulignait BFM Business dimanche 15 août, les cours s’orientent à la hausse et parviennent, pour certaines variétés telles que l’Arabica, à des niveaux qui n’avaient plus été atteints depuis 2014. La livre de café colombien atteint ainsi les 2,2 dollars contre 1 dollar l’année dernière à la même époque, selon l’organisation internationale du café, citée par la chaîne.

Cette hausse des cours s’explique en partie par les mauvaises récoltes de cette année, les grains ayant souffert de la sécheresse et du gel, notamment au Brésil, premier producteur mondial. Autre explication : l’augmentation du coût du transport, affecté notamment par la pandémie de Covid-19. Des troubles politiques en Colombie ont en outre engendré des retards de livraison et fait augmenter le coût du fret maritime.

De l’autre côté, la demande, elle, ne fléchit pas : en Europe, la réouverture des bars et des restaurants l’a fait repartir et certains pays d’Asie consomment de plus en plus de café.

 

Sommaire

2,3 millions de tasses par minute

Parallèlement, la levée des restrictions sanitaires de par le monde s’est accompagnée de la réouverture des restaurants et des bars. De quoi doper la demande. Mais les consommateurs habituels doivent désormais partager les précieux grains avec de nouveaux amateurs. Dans certains pays d’Asie, la consommation de café progresse en effet. Starbucks estime ainsi à 9% le développement annuel du marché mondial du café au cours des trois prochaines années. Il pourrait alors dépasser les 400 milliards de dollars !

En 2019, la France était le septième marché mondial du café derrière le Brésil, les États-Unis, l’Allemagne, l’Indonésie, le Japon et l’Italie, indiquait alors Le Parisien. Deuxième marchandise la plus échangée au monde, après le pétrole, le café était alors aussi la plus consommée, juste après l’eau. Il s’en buvait alors quelque 2,3 millions de tasses par minute.

 

Demande soutenue

La consommation, elle, ne baisse pas. La réouverture des bars et restaurants a fait repartir la demande. Certains pays d’Asie deviennent eux aussi accros au café, ce qui tire cette demande… et les prix vers le haut.

Selon Starbucks, le marché mondial du café devrait croître à un taux annuel de 9% au cours des trois prochaines années pour dépasser les 400 milliards de dollars. Le café, boisson du quotidien, est quasi insensible aux augmentations: son élasticité-prix est très faible, c’est-à-dire que nous en achetons, peu importe le prix. Les industriels ont donc déjà prévenu que les tarifs vont augmenter.

Lors de la présentation de ses résultats semestriels, Nestlé (Nescafé, Nespresso…) évoquait aussi des hausses de prix pour faire face à cette flambée des cours. Pour autant, l’impact devrait être limité selon les analystes.

Une répercussion sur les prix

Même si les prix augmentent ou que les récoltes sont mauvaises, le café aura toujours des consommateurs. Ainsi, le marché mondial du café devrait augmenter de 9 % par an au cours des trois prochaines années et dépasser les 400 milliards de dollars, d’après Starbucks, cité par BFM TV.

Le géant américain a précisé que la « tarification sera l’un des nombreux leviers » utilisés « pour compenser ces vents contraires ». Même son de cloche chez Nestlé et ses marques Nescafé et Nespresso. Selon la chaîne d’information, la hausse des prix est déjà là : la livre de café Arabica a atteint des niveaux jamais vus depuis 2014. Par exemple, la livre de café colombien s’élevait en juillet les 2,2 dollars contre 1 dollar à la même époque l’an passé.

 

Les grains ont souffert des intempéries

Concernant la livre de café colombien, celle-ci coûtait 2,2 dollars en juillet, contre un dollar l’année passée, au même moment, selon les données dont dispose l’Organisation internationale du café, citées par BFMTV. La situation des autres variétés est semblable à l’instar du robusta, bien que sa hausse soit moins importante.

À l’origine de ce phénomène donc : une récolte médiocre. Comme le relaye la chaîne d’information, les grains de café ont été victimes de la sécheresse, mais aussi du gel au Brésil. En effet, ce pays – qui est le premier producteur mondial de cette ressource – souffre d’une vague de froid sans précédent. Autre explication : les coûts en matière de transport. En Colombie, par exemple, des troubles politiques sont à l’origine de retards de livraison, qui ont à leur tour engendré une hausse du coût du fret maritime.